Pourquoi faut-il s'inquiéter de la hausse des placentas accreta?

Pourquoi faut-il s'inquiéter de la hausse des placentas accreta?

Un récent article du New York Times reprend les travaux de plusieurs gynécologues obstétriciens américains exprimant leur inquiétude sur l'augmentation des décès maternels aux Etats-Unis suite à des placentas accreta. 

On décrypte pour toi : 

Les césariennes augmentent dans le monde entier (certains pays atteignent plus de 60% de césariennes dans certaines cliniques, plus de 40% aux Etats-Unis) et avec elles, certaines complications rares. Parmi elles : le placenta accreta, une anomalie qui touche en majorité les femmes ayant déjà une césarienne.


Qu’est-ce que le placenta accreta ?

Le placenta accreta est une anomalie d'implantation placentaire : le placenta n'est pas juste physiologiquement attaché à l'utérus, il s’ancre profondément dans la paroi utérine, parfois jusque dans le muscle (myomètre), via une précédente cicatrice ou non.

Il existe 3 formes d'anomalie d'insertion placentaire : placenta accreta, increta, percreta.

source : Gynéco online

Le (double) problème : 

  • Cette insertion dans le muscle utérin peut rendre impossible l'extraction du placenta indépendamment de l'utérus lui-même, et donc entrainer une hystérectomie, rendant une future grossesse impossible. 
  • S'il n'est pas détecté il peut engendrer des complications graves : hémorragie importante, transfusion sanguine, voire risque de mortalité maternelle.

 

Pourquoi ce problème serait en augmentation ?

Cette complication est rare, mais son incidence progresse proportionnellement au nombre de césariennes dans le monde : 30 millions en 2025 et 40 millions en 2030 selon l'OMS.

Chaque césarienne crée une cicatrice dans l’utérus, une zone sensible où le placenta peut venir s’implanter anormalement lors d’une grossesse suivante.

Plus de cicatrices = plus de risques.


Comment diagnostique-t-on un placenta accreta ?

Le diagnostic repose sur :

  • l’échographie,
  • parfois l’IRM

L'article du NY Times indique que le manque de suivi, notamment par imagerie, aggrave les risques de moralité maternelle, puisque dans ces cas-là l'anomalie d'insertion placentaire est découverte uniquement le jour de l’accouchement.


Quels sont les facteurs de risque ?

Ce risque concerne notamment les femmes qui :

  • ont déjà eu une césarienne,
  • ont un placenta bas inséré,
  • une grossesse au-delà de 35 ans
  • Présence de fibromes utérins
  • ont déjà subi une chirurgie de l’utérus
  • Troubles de la membrane utérine, tels que le syndrome d’Asherman (fibrose de la paroi utérine due à une infection ou une opération chirurgicale)

 

Peut-on réduire le risque ?

Oui, sur plusieurs points :

1. Limiter les césariennes non nécessaires

2. Améliorer l’information pour les femmes

Comprendre que la césarienne a un impact au-delà du jour J.

3. Renforcer le dépistage prénatal

Des équipes formées repèrent mieux les signes.

4. Préparer les accouchements à risque en centre spécialisé

Avec une approche pluridisciplinaire formée. 

 

Un article de recherche a été publié en juillet 2025 et précise ceci : 

"La prise en charge des PAI constitue un défi majeur pour une équipe d’obstétrique, en raison d’une part du pronostic vital maternel engagé et d’autre part de la grande hétérogénéité des situations cliniques. 

Elle nécessite une organisation rigoureuse et multidisciplinaire, depuis le diagnostic prénatal jusqu’au suivi post-opératoire. Le choix entre une prise en charge radicale ou conservatrice repose sur les données cliniques, les résultats d’imagerie et le souhait de la femme de préservation de la fertilité. L’ensemble de cette stratégie vise à améliorer la sécurité maternelle tout en respectant les attentes des patientes, dans un cadre expert et coordonné".

 


Chez Wounded Women, pourquoi on en parle ?

Parce que la césarienne est trop souvent vue comme un acte banal, alors qu'il s'agit en plus d'un accouchement, d'une chirurgie, avec ses risques immédiats longs termes. Les femmes doivent les premières informées de ces risques pour mieux prendre en charge leurs symptomes et consulter. Notre prévention sert aussi les professionnels de santé. 


FAQ - Au sujet du placenta accreta

Le placenta accreta est-il fréquent ?

Non, c’est une complication rare, mais le nombre de cas augmente avec la hausse des césariennes.

Peut-on détecter un placenta accreta pendant la grossesse ?

Oui, souvent grâce à l’échographie ou l’IRM, mais certains cas rares ne se révèlent que le jour de l'accouchement.

Pourquoi le risque augmente après une césarienne ?

Parce que le placenta peut s’implanter sur la cicatrice utérine ou dans la paroi utérine fragilisée.

Quels sont les symptômes d’un placenta accreta ?

La plupart du temps : aucun symptôme. Le diagnostic repose sur l’imagerie.

Le placenta accreta met-il la vie en danger ?

Il peut entraîner des hémorragies graves si non anticipé, d’où l’importance du dépistage.

Peut-on prévenir le placenta accreta ?

On ne peut pas l’empêcher, mais on peut réduire les risques en évitant les césariennes non nécessaires et en renforçant le suivi.

 

En cas de doute ou de question, consultez votre médecin. 


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